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Episodes
A small slice of a Frenchwoman’s day -- in France and in French. A fun podcast to improve your French! On Mondays, Wednesdays and Fridays.
Episodes
Tuesday May 31, 2011
La fête des voisins
Tuesday May 31, 2011
Tuesday May 31, 2011
Ce matin, le facteur des colis est passé pendant que j’étais sortie chercher Lisa à la garderie. Une voisine qui habite dans le même bâtiment que Caroline a pris le colis pour moi et a déposé un petit mot dans ma boîte aux lettres. Ce n’est pas la première fois que cette gentille vieille dame célibataire prend un colis pour moi. Mais c’est la première fois que je la revois depuis la fête des voisins. Vous vous souvenez de la fête des voisins ? Lorsque les personnes habitant un même immeuble ou une même rue se réunissent pour boire un verre et manger un petit quelque chose ensemble et ainsi mieux se connaître. La fête qui a eu lieu dans notre résidence était la première. Il y a quelques années, une dame de l’immeuble voisin organisait une fête dans son petit jardin, mais sa famille et elle ont déménagé. Pour cette fête, nous étions une vingtaine de voisins. J’ai parlé avec quelques voisins de mon escalier qui ont un bébé de cinq mois, une voisine voyageuse qui projette un voyage en Inde pour la fin de l’année et puis Mademoiselle M. qui a la gentillesse de prendre les colis quand les destinataires sont absents. Nous parlions de l’assemblée générale de la copropriété qui a toujours lieu un lundi. — J’ai téléphoné plusieurs fois au syndic pour que l’assemblée se tienne un autre jour de la semaine, mais ce n’est pas possible, c’est le lundi et pas un autre jour. C’est dommage, car le lundi je travaille et je ne peux pas y participer. — Vous travaillez ? , ai-je demandé à la vieille dame d’au moins soixante-quinze ans commençant déjà à élaborer tout un tas de scénarios dans ma tête. — Oui, je suis bénévole dans une association. — Puis-je être curieuse et vous demander en quoi consiste votre travail dans cette association ? — Je donne des cours d’alphabétisation, de connaissance et de culture du français. Enfin, je donnais des cours, car, depuis cette année, je m’occupe de l’organisation des cours. — Vous êtes passée chef ? — Oui, on peut dire ça. — Vous étiez professeur auparavant ? — Non, pas du tout. J’étais conseillère en économie sociale et familiale. — Je ne connais pas ce métier. — L’ancienne appellation était « monitrice en enseignement ménager ». — Monitrice en enseignement ménager ? — Oui, j’allais dans les familles pour leur apprendre à s’occuper de la maison, des enfants, cuisiner, faire les courses. Cela allait de la pose des tringles à rideaux, à la couture en passant par le choix d’une machine à laver. Je travaillais dans toutes les cités autour de Paris. J’étais impressionnée. Vous comprenez maintenant pourquoi elle est différente désormais à mes yeux.
Monday May 30, 2011
La chanson de la maman de Samy
Monday May 30, 2011
Monday May 30, 2011
Isabelle, la maîtresse de Felicia, a organisé quelque chose de vraiment sympathique cette année. Elle a proposé aux parents qui le souhaitaient de venir chanter une berceuse aux enfants de la classe. Beaucoup de parents ont participé. Lorsqu’Isabelle m’a demandée, je lui ai répondu que je ne chantais pas de berceuse aux filles... Mais une chanson de jazz, en anglais. — C’est parfait ! Tu viendras ? — D’accord. Il y a quelques semaines, je suis allée chanter dans la classe de ma fille. C’était impressionnant de se retrouver en face de 30 petites têtes curieuses et d’être dans leur classe, dans leur petit domaine. J’ai donc chanté la chanson que mes filles adorent entendre le soir avant d’aller dormir. «A blessing and a curse» de Harrick Connick Junior. Et les enfants ont bien entendu qu’il était question d’Isabelle dans la chanson. Les enfants ont ensuite chanté pour moi leurs berceuses et je vous avoue que c’était très émouvant de les entendre chanter dans différentes langues et en même temps suivre les mouvements de main de la maîtresse. J’ai proposé à Isabelle de lui recopier la chanson sur un CD. — Oh, et tu crois que tu pourrais mettre celles des autres parents. J’ai les CD. — Oui, bien sûr. C’est simple à faire. Mais, il y avait la chanson de Samy dont la maman est Japonaise. Elle n’avait pas de CD de la jolie berceuse qu’elle avait chantée. Heureusement, il y a iTunes et j’ai pu la télécharger et la joindre aux autres. Je l’ai fait écouter ce soir à Felicia. - Oh, mais je connais ça. C’est la chanson de la maman de Samy.
Saturday May 28, 2011
Les premiers pas de Lisa
Saturday May 28, 2011
Saturday May 28, 2011
Ce matin, nous avons traîné pour nous préparer. Les trois filles jouaient ensemble dans le salon, tranquillement sans crier, sans s’arracher des jouets des mains, bref, sans drame. J’en ai profité pour faire un peu de rangement dans leur chambre. Je pliais du linge lorsque soudain Mica m’a appelée. — Maman, vite, viens voir ! Lisa maaaaaaaarche ! — J’arrive ! J’ai couru dans le salon où j’ai trouvé une Lisa hilare debout au milieu du salon, qui en quelques pas avait rejoint le canapé. Micaela était tout heureuse. — Maman, elle était là, et puis elle a marché jusqu’au canapé ! Lisa tu marches ! Je suis trop contente ! — Bravo, bébé ! Felicia s’est jointe à nous pour une séance d’applaudissements, Lisa adore quand on tape tous dans nos mains. C’était donc un peu la fête ce matin à la maison. Voilà, dans quelque temps, Lisa ne draguera plus toutes les personnes croisées dans la résidence pour une balade au bout du doigt.
Friday May 27, 2011
Premières cerises et hirondelles
Friday May 27, 2011
Friday May 27, 2011
Aujourd’hui, nous avons mangé nos premières cerises ! Je me souviens qu’il y a quelques années (oh, oh déjà), j’avais écrit un podcast intitulé « Cerises et Valençay ». Ce soir, c’étaient les hirondelles qui accompagnaient notre dessert. Mon mari avait acheté les cerises pour nous faire une petite surprise et aussi parce que c’est un de ses fruits préférés. C’est le début de la saison et les cerises ne sont pas encore très sucrées. Mais celles que nous avons mangées ce soir étaient belles et charnues. J’aime bien la peau lustrée des cerises. Elles étaient juteuses et pas plus acides que cela. Leur chair était blanche. Je crois que c’est ce qu’on appelle des cerises Napoléon. Lorsque nous serons à La Forêt-Fouesnant au mois de juillet, nous irons cueillir des cerises dans les cerisiers du jardin de notre location. Micaela était ravie de la surprise. Elle aime beaucoup les cerises elle aussi. Et maintenant elle sait les manger et recracher le noyau. Elle était fière d’elle-même. — Maman, j’ai une idée. Je vais garder les noyaux pour le jardin de la classe. On les donnera demain matin à la maîtresse. — Tu sais qu’un noyau de cerise peut donner un arbre. — Oh. Ça va faire beaucoup d’arbres. Pendant ce temps-là, les nombreux martinets virevoltaient dans l’air chaud du ciel bleu. C’est presque l’été ici depuis plusieurs semaines.
Saturday May 21, 2011
A la mère de famille
Saturday May 21, 2011
Saturday May 21, 2011
Ce matin, j’ai retrouvé Natasha et Trevor devant un centre Urssaf, rue Montmartre, à Paris. L’Urssaf est l’organisme chargé de collecter les cotisations qui financent le régime de la Sécurité sociale. Recevoir un courrier de l’Urssaf fait souvent trembler et entre les provisions, les régularisations, les échéanciers, les trimestres décalés par rapport à l’année en cours, les problèmes informatiques, les lettres avec des phrases mystérieuses, il y a de quoi s’y perdre. Nous étions justement venus demander des explications à propos d’un de ces courriers reçu par Natasha. La personne qui nous a reçus était vraiment très sympathique. Elle nous a rassurés sur le courrier, Natasha était bien à jour de ses cotisations, sans toutefois nous expliquer la raison de son envoi. Nous sommes sortis avec le sourire et beaucoup de soulagement. — Tu ne m’as pas dit que tu avais vu un magasin de chocolat par ici, Natasha ? Ai-je demandé à mon amie. — Oui, je suis très contente de les avoir retrouvés. Ils avaient un stand au Salon du chocolat. Je me souviens de leurs amandes enrobées de poudre de cacao... — Et si on allait voir ? Nous avons remonté la rue Montmartre jusqu’à la vitrine de A la mère de famille. Etudier toute la vitrine de cette confiserie nous a pris dix bonnes minutes. Il y avait tellement à voir, entre les chocolats, les pots de confitures, les calissons blancs ou aux fruits, les caramels aux fruits, les petites boîtes de bonbons métalliques. Trevor s’impatientait, finalement on est entré. Le magasin est un magasin à l’ancienne avec des meubles en bois, des miroirs, des présentoirs échappés des pages de Marcel Proust. Je n’ai jamais vu un magasin offrant un tel choix. Sur chaque meuble, il y avait mille choses à découvrir, par exemple sur le côté de l’un d’eux il y avait une collection de paquets de gaufrettes à des goûts très différents comme framboises, chicorée, vanille. Je ne savais plus où donner des yeux. Certains clients, des habitués, rentraient et disaient « je vais prendre trois cakes, s’il vous plaît » ou bien « il me faudrait 200 grammes de caramels aux fruits de la passion ». Une fois qu’on a choisi ce qu’il nous faut, une employée prépare le paquet pendant que vous vous rendez à la caisse où une personne cachée dans un petit placard vitré vous fait payer. Cela m’a rappelé Chez Augé la cave à Saint-Augustin. C’est le même style de magasin. J’étais intriguée par leurs caramels aux fruits, j’en ai donc acheté un paquet. J’ai goûté et je me suis tout de suite imposée de me limiter à un par jour... Pour faire durer le plaisir du fondant fruité de ces délicieux bonbons.
Thursday May 19, 2011
ça sent la mer
Thursday May 19, 2011
Thursday May 19, 2011
Grâce au rangement de mon bureau, j’ai remis la main sur la brochure du Centre nautique de Fouesnant et je me suis dit qu’il était peut-être temps d’inscrire Micaela au stage de bateau pour cet été. Nous avons déjà programmé nos vacances, nous serons à La Forêt-Fouesnant de la première semaine de juillet à la mi-août. Nous ne bougerons pas, nous aurons Internet et nous n’irons pas à Dieppe. Micaela est impatiente de reprendre la voile. J’ai donc profité de la sieste des filles pour téléphoner au Centre nautique. Je me demandais si Micaela pourrait passer au niveau supérieur. — Elle n’a pas encore six ans, donc légalement elle doit être en Jardin des mers, m’a répondu la dame qui a pris mon appel. C’est une question d’encadrement. A partir de six ans, le nombre d’adultes par rapport au nombre d’enfants peut être moindre. Bien que chez nous il soit toujours supérieur. Ce que je vous conseille c’est de réserver en Jardin des mers et s’il y a moins d’enfant dans un groupe de Club moussaillon, elle pourra y participer. — Très bien. Et quand dois-je envoyer mon inscription ? — Vous avez le temps. Début juin, c’est bien. J’ai raccroché et je suis allée chercher les photos de Micaela sur son bateau pour les regarder un peu. Ce centre nautique propose également des cours pour les adultes. Je me verrais bien faire du kayak de mer cette année. Puis j’ai repensé à mon ami Trevor, le mari de Natasha, cela fait sept ans qu’il n’a pas vu la mer.
Wednesday May 18, 2011
J'ai retrouvé mon agenda
Wednesday May 18, 2011
Wednesday May 18, 2011
Hier matin, pendant la sieste matinale postvaccinale de Lisa, j’ai travaillé un peu. Puis le désordre de mon bureau a commencé à me contrarier. J’ai commencé à le ranger. J’ai rassemblé les derniers papiers concernant la compta et les impôts 2010. Une bonne chose de faite. J’ai fait un tri dans la pile de papiers à traiter rapidement pour vérifier que je n’avais oublié aucune commande et qu’il n’y avait rien d’urgent. Il y avait un formulaire pour un organisme à envoyer avant le 6 mai... Oh, oh. Heureusement, après vérification sur Internet, la date limite avait été reportée au 18 mai. J’ai récupéré trois barrettes, deux stylos et une poupée tracas sous mon clavier d’ordinateur. Là, je me suis demandé si finalement une poupée tracas sous le clavier de mon ordinateur n’était pas l’assurance de n’avoir aucun plantage. Je l’ai replacée là où je l’avais trouvée. J’ai trié et rangé les cartes des salons de thé récemment visités. De deux piles de dossiers, j’en ai fait trois.... Et j’ai estimé que j’y voyais un peu plus clair. Je me suis mise à nouveau au travail. Et puis, tout à coup, j’ai pensé que je n’avais pas noté le prochain rendez-vous de Lisa chez le docteur. Tiens, mais où était passé mon agenda ? Je l’ai vaguement cherché. Agacée de ne pas mettre la main dessus, je l’ai cherché un peu mieux. Il était introuvable. Je l’ai cherché partout dans les piles de dossiers, dans la pochette des impôts, et aussi à des endroits où il ne pouvait pas être (à la poubelle). C’était incroyable, je m’en étais servi un peu plus tôt dans la matinée. Ce matin, je l’ai à nouveau cherché, sans le trouver. Bon. Ça commençait à franchement m’énerver. Puis, j’ai aperçu dans la pile des journaux d’informatique celui que j’étais en train de lire avant de ranger mon bureau (je voulais apprendre à vider le cache de mon ordinateur). Bonne pioche ! Mon agenda était là entre les pages du magazine. Ouf.
Tuesday May 17, 2011
Les salons de thé de Cultivate your French
Tuesday May 17, 2011
Tuesday May 17, 2011
Depuis plusieurs semaines, Natasha et moi nous voyons pour travailler le samedi. Nous travaillons sur les nouveaux épisodes de Cultivate your French ! Vous vous souvenez peut-être du sondage de l’année dernière demandant si vous étiez intéressés par des traductions en anglais du podcast, puis d’un projet qui commençait à prendre forme. Eh bien, nous y sommes. Cultivate your French va rouvrir ses ondes avec des textes sélectionnés de One thing in a French day et un ebook avec la retranscription des textes et leur traduction en anglais. Nous avons allié l’utile à l’agréable en travaillant à chaque fois dans un salon de thé différent à Paris. Nous commençons à avoir une belle liste d’adresses. Cet après-midi, Natasha m’a envoyé ses photos, car nous prenons toujours notre table servie en photo et cela m’a donné envie de les partager avec vous. Ah, bien sûr, il faut pour cela vous rendre sur le site. J’en profite pour vous dire que le site est équipé d’une version mobile. Vous pouvez donc consulter le site sur votre téléphone. Super, non ? Mais revenons à nos moutons, nous sommes allées dans l’ordre : Chez Jacques Génin près de République, chez Jean-Paul Hévin rue Saint-Honoré, chez Queen Ann derrière Beaubourg, chez Un dimanche à Paris superbe concept store autour du chocolat et récemment chez Toraya où Natasha a goûté un chocolat chaud au thé vert ! C’était délicieux. Je ne sais pas encore où nous irons samedi prochain...
Wednesday May 11, 2011
Quel château
Wednesday May 11, 2011
Wednesday May 11, 2011
En ce moment, mes deux grandes filles sont très préoccupées d’être des princesses. Enfin, surtout Micaela, mais Felicia a envie de faire comme sa sœur. Dès qu’elles sont levées, elles mettent leur déguisement apporté par les Cloches de Pâques, et elles s’entraînent à faire des révérences devant la glace, elles s’organisent des bals sur la musique d’Agnès Obel et se font des séances de coiffure à l’ombre du balcon. Quand elles ont épuisé toutes ces activités, elles promènent leurs poupées dans des voitures ou tracteurs en plastiques qui deviennent alors des carrosses de princesse, et si le cheval est un tigre, ce n’est pas très grave. Elles s’amusent bien. Felicia a un petit château de princesse qu’elle a reçu pour son anniversaire (merci Gaby !) et elle y jouait ce matin. — Felicia, ton château ressemble à celui qu’on a vu dimanche, le jour du pique-nique, tu ne trouves pas ? — Quel château ? — A Fontainebleau. Dimanche, quand on a fait le pique-nique. — Mais j’ai pas vu de château, moi ! — Mais si, la grande maison avec l’eau devant. — Non. J’ai pas vu de château. — Ah. Je n’allais pas la contrarier. Je pense qu’elle n’a pas vu le château, il devait être trop grand !
Tuesday May 10, 2011
Le doute
Tuesday May 10, 2011
Tuesday May 10, 2011
J’étais à mon bureau ce matin lorsque le téléphone a sonné. J’ai tout de suite reconnu le numéro qui s’est affiché. Un numéro qui commençait par 05, celui d’une libraire à Gradignan, une ville proche de Bordeaux. Il y a dix jours, cette dame m’avait contactée pour passer commande d’un de mes livres sur le vin. Elle m’avait ensuite adressé un email de confirmation pour cette commande avec son adresse, etc. Et moi je lui ai envoyé le livre. Quelques jours plus tard, elle me laisse un message sur mon répondeur disant que je n’avais pas envoyé le bon livre. Avant que j’aie pu la rappeler, elle m’avait envoyé par email des scans de sa commande, de ma facture, etc., et un message disant que son client était impatient de recevoir le bon livre. Beaucoup moins rapide que Lucky Luke, mais rapide quand même, je lui ai adressé le bon livre, une enveloppe pour me renvoyer le mauvais et une nouvelle facture avec une remise supplémentaire. Le soir, assise sur mon canapé, j’ai repensé à cette commande. Et j’ai été prise d’un doute. Avais-je bien envoyé le bon livre ? N’avais-je pas plutôt envoyé deux fois le même ? Lorsque le téléphone a sonné ce matin, j’ai immédiatement pensé qu’elle me rappelait pour me dire que je m’étais trompée une nouvelle fois. — Ah, Madame Perraut, je suis contente de vous avoir au téléphone. Je voulais vous remercier pour votre geste commercial sur la facture. Ce n’est pas souvent que ça arrive ! Alors je tenais à vous dire que votre geste avait été apprécié. — Je vous en prie Madame, c’est normal. — Et puis, vous savez, le premier livre, je l’ai vendu ! Donc, votre erreur a eu du bon. — Vous l’avez vendu ? — Oui. Donc comment fait-on pour la facture ? Nous avons réglé les détails et lorsque j’ai raccroché, je ne sais pas, j’étais heureuse.